Le drapeau français

La naissance d'un symbole

Fin 1790, l'assemblée constituante adopte les trois couleurs verticales (rouge,blanc, bleu) sous forme de pavillon pour la marine française, puis en 1794, le sens des couleurs s'inverse, le bleu près de la hampe, puis le blanc et enfin le rouge. Le drapeau tricolore disparaît pendant les périodes du retour de la monarchie (1814-1830) et risque de disparaître lorsque les insurgés de 1848 demandent le drapeau rouge comme emblème national.

Lamartine et le drapeau tricolore

Alphone de Lamartine (1790-1869), poète et homme politique français sauva le drapeau tricolore avec ces mots :

...le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. [...] Si vous m'enlevez le drapeau tricolore, sachez-le bien, vous enlevez la moitié de la force extérieure de la France, car l'Europe ne connaît que le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l'Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir que le drapeau d'un parti ;

c'est le drapeau de la France, c'est le drapeau de nos armées victorieuses, c'est le drapeau de nos triomphes qu'il faut relever devant l'Europe.

La France et le drapeau tricolore, c'est une même pensée, un même prestige, une même terreur au besoin pour nos ennemis.

Source https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_de_Lamartine

Dans la constitution

Actuellement, le drapeau tricolore est désigné dans l'article 2 de la constitution française du 4 octobre 1958 comme le seul emblème national.

La langue de la République est le français.

L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.

L'hymne national est la "Marseillaise".

La devise de la République est "Liberté, Egalité, Fraternité".

Son principe est :

gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Usages du drapeau

La forme et l'utilisation du drapeau répond à des règles précises et tout un vocabulaire y est associé.

On l'appelle pavillon lorsque la pièce d'étoffe obligatoirement rectangulaire est fixée sur un mat. Cette utilisation permet de pavoiser les bâtiments publics, mais également lors de cérémonies officielles de « hisser les couleurs ». Les plus anciens qui ont fait leur service militaire doivent s'en rappeler.

Lorsque la pièce d'étoffe est maintenue sur une hampe, le drapeau peut être fixé aux frontons des bâtiments publics ou des monuments, notamment aux pieds des monuments aux morts. Le drapeau peut également être utilisé lors de défilés, de cérémonies officielles, de rencontres sportives.

Le pavoisement des édifices publics constitue une opération à caractère hautement symbolique qui ne fait cependant l’objet d’aucun texte réglementaire, (sauf pour les établissements scolaires du second degré) cependant le ministère de l'intérieur peut sanctionner un maire qui refuse de pavoiser aux dates imposées.

Sur instruction du gouvernement, le Préfet « invite » les collectivités territoriales à pavoiser les édifices publics auxdates officielles,

mais rien n'interdit le pavoisement le reste de l'année.

D’autres drapeaux ou pavillons peuvent être associés au drapeau français, le drapeau de la commune, du département, de la région. Les drapeaux doivent respecter l'ordre hiérarchique, national, régional, local.

Le drapeau européen peut être librement, associé ou non au drapeau français, sauf le 9 mai journée de l'Europe, date à laquelle les deux drapeaux sont obligatoires. Mais le drapeau européen ne peut être utilisé seul. Les deux drapeaux doivent être de tailles identiques et la place d'honneur est réservée au drapeau français.

A l'occasion de cérémonies officielles le drapeau français peut être associé à des drapeaux étrangers, dans le respect des règles d'ordre, elles différent selon le nombre de drapeaux à associer. Dans le cadre d'un événement international réunissant un grand nombre de nations, les drapeaux sont installés dans l'ordre alphabétique, en prenant l’orthographe des langues d'origines. Tous les drapeaux doivent être de la même taille.

Le respect

L'article 433-5-1 du Code pénal, dispose que «le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7 500 € d'amende.

Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende. »

Cet article de loi est renforcé par un décret du 21/07/2010, qui étend l'infraction aux outrages commis en dehors de manifestations officielles dans les lieux publics ou privés. L'outrage au drapeau est acté dans le cas d'une destruction, d'une détérioration ou d'un usage volontairement dégradant ;