Louise Gasparine Demolombe

Une bienfaitrice

En effecutant le tri dans les archives stockées au grenier, j'ai découvert une copie manuscrite sur papier timbré du testament de Louise Gasparine Demolombe décédée le 13 septembre 1875.

extrait du testament rédigé le 15 février 1873 :

"Je soussignée Louise Gasparine Demolombe fille majeure rentière demeurant à Besançon ai disposé de mes biens de la manière suivante..."

Cette demoiselle a légué ses biens à son neveu et à sa nièce avec certaines conditions. 

Trois mille francs à transformer en rente, doivent revenir à la fabrique de la paroisse de Courchapon pour la célébration chaque année de trente grandes messes pour le repos de son âme.

Une autre disposition de son testament stipule qu'en échange d'une place gratuite dans le cimetière de Courchapon, Mlle Demolombe lègue à la commune une petite maison avec des dépendances. La maison de ferme et ce qui avait rapport à la ferme n'étant pas compris dans la donation.

Cette maison devait être confiée à une institutrice où à une soeur pour l'éducation des petites filles. Mlle Demolombe a laissé le mobilier et les provisions, lequel mobiler devait "rester toujours dans la maison". Le neveu devait remettre à l'institutrice ou à la soeur une somme de trois cent francs par an. Si la maison n'était pas utiisée par la commune pour l'éducation des petites filles, elle devait revenir à son neveu.

 

L'éducation des filles en France

Le contexte historique

L'ordonnance Pelet du 23 juin 1836, incite chaque commune à avoir au moins une école primaire pour filles.

La loi Falloux de 1850 impose aux communes de plus de 800 habitants d'ouvrir une école de filles.

La loi Duruy de 1867 modifie et aligne le seuil sur les standards masculins en le fixant à 500 habitants.

La loi Gobet de 1886 autorise les école mixtes à classe unique dans les hameaux ou les communes de moins de 500 habitants.

 

Le programme obligatoire comprend l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, des rudiments de calcul, une éducation morale et religieuse

et pour les filles des travaux d'aiguilles.

Les programmes restent définis en fonction des rôles sociaux assignés aux femmes (y figurent les travaux ménagers et la puériculture).

 

Le contexte local

Courchapon compte 332 habitants en 1836 et 230 habitants en 1872, bien en dessous des seuils légaux pour l'ouverture obligatoire d'une école pour les filles.

 

Source : wikipédia

une novatrice et une féministe ? ou une mégalomane ?

Louise Gasparine Demolombe a mis en avant dans son testament en 1873, l'éducation des filles, elle a permis l'installation d'une école sur la paroisse. L'éducation des filles étaient à cette époque une préoccupation très récente des législateurs.

Dans son testament elle s'inquiète de son âme et commande des messes.

Son monument funéraire au centre de cimetière est imposant et tout le monde peut l'apercevoir.

 

Pour pouvoir se faire une opinion, il faudrait bien connaitre les moeurs et usages de la fin du 19ième siècle.

 

 

 

Monument demolombe

L'école des filles

La maison existe toujours, après l'instauration d'une école unique, la maison a d'abord été mise en location, puis elle a été vendue.

Son histoire et celle de l'école destinée aux filles fera probablement l'objet d'un article d'ici quelques temps.

 

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